Déterminer la fiabilité d’un projet : les  5  indicateurs de posture et les 3 impératifs

Déterminer la fiabilité d’un projet : les 5 indicateurs de posture et les 3 impératifs

Le projet est-il fiable ? De nombreux acteurs sont concernés par cette question. En tout premier lieu, le porteur du projet, ses éventuels associés et ses collaborateurs. Mais sont également  concernés, les accompagnateurs, les financeurs, en particulier les business angels et  les banquiers, les fournisseurs et bien entendu les premiers clients. Rendre son projet crédible est donc le premier travail du futur chef d’entreprise. Pour cela,  voici les x règles à suivre.

Etre en capacité d’évoluer :

la caractéristique d’un projet de création d’entreprise est son évolution au vu des résultats  des études préparatoire au projet. L’interaction avec les futurs partenaires, associés éventuels, fournisseurs, conseils, etc…apporte son lot d’évolutions à l’ambition initiale. Ces différents échanges seront révélateurs de l’aptitude du porteur de projet l’expérience montre qu’il est normal que la grande majorité des projets mutent fortement en phase de création.

Distinguer l’ambition de l’utopie :

 Chacun porte en lui ses qualités parfois insoupçonnées et ses limites bien réelles. Le futur chef d’entreprise a une obligation : apprendre à  se connaitre, ne pas se mentir sur ses possibilités aussi bien personnelles que financières, ses contraintes familiales ou sa santé physique ou psychologique. Cette démarche nécessite du temps, une grande rigueur et une honnêteté sans concession vis-à-vis de soi-même.

Savoir trouver la bonne information :

Entreprendre, c’est explorer un nouvel univers, appréhender un monde nouveau dans lequel on va devoir évoluer. Cette réalité est incontestable lorsque le porteur de projet change d’univers professionnel. Cependant même sans changer d’univers le futur chef d’entreprise devra trouver la posture adéquate au management de son propre projet. C’est l’apprentissage plus ou moins rapide de tout nouveau dirigeant de sa propre affaire.

Décider dans un univers incertain :

 Une des plus importantes compétences du chef d’entreprise est de prendre quotidiennement des décisions. Les décisions de réaction : que faire après un impayé, comment répondre à un client mécontent… Les décisions de projets : faut-il investir maintenant, choisir entre deux futurs collaborateurs….. Il serait bien confortable d’être en ^possession de tous les éléments d’information pour prendre les décisions qui s’imposent. Mais la réalité du business est qu’il faut trancher avec les informations dont on dispose. On ne pardonnera pas au chef d’entreprise de ne pas décider.

Créer et développer son réseau :

 C’est une litote de dire qu’un chef d’entreprise doit savoir s’entourer. Chacun pense aux conseils et aux financiers : experts comptables, avocats, banquiers. Mais les relations établies à travers des rencontres professionnelles, des salons ou au hasard d’échanges impromptus  sont des éléments intrinsèques à la réussite d’une entreprise. Savoir s’entourer, c’est certes choisir ses associés ou ses collaborateurs mais c’est aussi fédérer autour de son projet un réseau de partenaires qui vont contribuer à faire grandir le projet et à éviter les nombreux écueils qui ne manqueront pas de se présenter.

Voici donc présentées les 5 indicateurs clefs qui permettent d’évaluer la fiabilité d’un projet. Cette approche, bien que différente peut se comparer aux 5 principes de l’effectuation développée brillamment par Philippe Silberzahn : Démarrer avec ce que l’on a, raisonner en perte acceptable, obtenir des engagements, tirer parti des surprises et  inventer son avenir.

Pour mettre à jour les qualités du porteur de projet, il est possible de lui proposer l’utilisation des outils comme le design thinking, le Lean startup ou la méthode agile. Ces trois méthodes peuvent permettre d’appréhender respectivement, la capacité d’écoute,  celle de l’évolution et celle du développement rapide et opportuniste.

Vous le constatez, nous voulons déterminer la fiabilité d’un projet et nous n’avons évoqué que le porteur du projet. Il ne s’agit pas d’une erreur ou d’un contresens.

LE PORTEUR DE PROJET EST LE PREMIER ATOUT DE LA REUSSITE D’UNE ENTREPRISE

Si le porteur de projet semble avoir les qualités nécessaires pour le mener à bien, il existe au moins 3 impératifs à valider dans le cadre du business plan.

Le  réalisme du financement : bien qu’aujourd’hui il existe de nombreuses possibilités de financement, le réalisme est une exigence pragmatique. A titre d’exemple, les investissements se  financent avec des prêts à long terme et avec mille euros d’apport, il est délicat de financer 300K€ de fonds propres !

L’étude de marché et la conquête des premiers clients : il ne faut pas perdre de vue queles meilleures études de marché peuvent déboucher sur la signature des premières ventes. L’étude doit permettre de répondre à trois questions : combien de prospects sont concernés par mon offre ?  Où sont-ils ? Comment les atteindre ? Combien sont-ils prêts à payer pour mon produit ?

Les prévisions de trésorerie sur un temps suffisamment long : tout chef d’entreprise est attentif à la situation de sa trésorerie, le « sang de l’entreprise ». Dans un prévisionnel une trésorerie réaliste est un marqueur de la qualité d’un projet. Cette trésorerie tiendra compte des délais réels de paiement, de ceux de la mise en place effective des financements etc….

Ainsi, valider ces 5 indicateurs et ces 3 impératifs permet de déterminer la faisabilité d’un projet.  Cette approche est totalement transparente, elle permet aux accompagnants, financiers  ou partenaires de mieux appréhender le futur de tel ou tel projet. Mais surtout, elle permet aux futurs créateurs d’entreprise de comprendre comment ils seront évalués par leurs différents interlocuteurs.